De la culture de l’héritage Normand pour nos confinés (2) 5- Etranges paras en Pays de Caux

De la culture de l’héritage Normand pour nos confinés (2)   5- Etranges paras en Pays de Caux

« En temps de guerre, la vérité est si précieuse qu’il faut constamment l’entourer de mensonges » Winston Churchill.

30 novembre 1943, Conférence de Téhéran : Churchill expose à Roosevelt et Staline sa politique d’intoxication destinée à l’armée allemande.

Churchill reprend pour le compte des Alliés, les procédés utilisés par la Wehrmacht lors de l’invasion des Pays Bas et de la Belgique en 1940. Staline ne peut qu’approuver cette collaboration puisque les Russes ont, eux aussi, fait usage de faux chars, faux avions ou faux aérodromes pour duper l’ennemi et que le résultat a été très probant. L‘Airbone deception plan est lancé, l’opération Titanic montée !

Objectif: induire en erreur les forces militaires allemandes sur les intentions alliées, leur mode opératoire ainsi que sur leurs capacités humaines engagées le jour J.

Les états-majors imaginent alors de larguer de fausses unités au-dessus de la Normandie, quelques heures avant l’aérolargage des véritables troupes.paras2
Des poupées, baptisées Ruperts ou Gingerbreadman sont la clé de la réussite de l’opération Titanic. Immortalisées par la suite dans Le jour le plus long, les Ruperts sont nettement moins sophistiqués que l’iconique parachutiste d’Hollywood mais tout aussi bluffants ! Fabriqués en Angleterre, ce sont des mannequins de 80 cm, en toile de jute, lestés de sable ou de paille, avec d’un petit parachute blanc dont certains sont munis de simulateur de tir de fusil. Impossible de voir l’imposture vue d’en bas !

Dans le pays de Caux, 200 Ruperts sont largués par des bombardiers légers.
Les états-majors intègrent à l’opération Titanic, une unité du Special Air Service, des hommes fortement entrainés, dans un périmètre de 60 km autour d’Yvetot, devant créer la panique avec un matériel de sonorisation diffusant des bruits de combat, tir de mortier, éclatement d’obus… Ils ont également la mission de faire des prisonniers allemands , qu’ils doivent relâcher après leur avoir donné de fausses informations.

Agathe Poirot-Bourdain

 

Bien que la Normandie ne soit ici à l’honneur que pour avoir accueilli, à son grand désagrément, les combats du débarquement (d’ailleurs principalement des Anglais en nombre de troupes) ; il est intéressant de voir au travers de ce témoignage l’implication de la partie orientale de la région. Le débarquement du jour-J, c’est aussi en Caux et sur la Seine (ainsi qu’à Cherbourg ou Avranches, Falaise…) et pas uniquement sur les plages. La résistance normande a été en action sur les voies de communication qui y menaient.

François

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