De la Normandie à la Sibérie, une épopée russe
Chloé Bosquain, étudiante en master tourisme et passionnée par la Russie y a vécu cinq mois consécutifs. Tout d’abord trois mois à Saint-Pétersbourg, la capitale des tsars, puis , à des milliers de kilomètres vers l’est, Irkoutsk et le lac Baïkal.
Bien que j’eus passé quatre années de ma vie à étudier ce pays et ses coutumes, je ne savais pas réellement où j’allais atterrir. Heureusement pour moi, depuis trois ans déjà, je correspondais avec une amie russe que j’eus l’opportunité de connaître via un de mes contacts participant au Réseau Normand. Ce même contact m’a redonné son carnet d’adresse sur Saint-Pétersbourg et j’ai ainsi eu d’autres occasions de lier des amitiés sur place.
En effet, en Russie, la logique de réseau est très importante voire primordiale en tout, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les affaires. Si le temps et l’argent sont des valeurs qui nous sont chères à nous autres français, le réseau et les connexions le sont bien plus pour nos homologues russes. Ainsi, quand on a la possibilité de rentrer dans « le cercle », de nombreuses portes nous sont ouvertes et tout un nouveau réseau s’étend devant nous. Mon professeur de business à l’Institut de l’Hospitalité de Saint-Pétersbourg avait d’ailleurs l’habitude de nous dire : « En Russie, si l’on veut avoir du succès en affaire, il faut d’abord savoir se faire des amis. N’espérez pas rester dans une relation uniquement professionnelle avec vos partenaires commerciaux, celle-ci entrera automatiquement dans la sphère du privé. On aime savoir avec qui on traite et on a besoin de confiance. » Je ne peux que lui donner raison aujourd’hui.
Bien que je n’ai pas officié dans le domaine des affaires moi-même, le peu de réseau que j’avais sur place m’a permis de vivre les épisodes les plus palpitants et les plus riches émotionnellement parlant de tout mon voyage. J’ai enfin pu rencontrer Alisa, ma correspondante, qui m’a fait visiter Saint-Pétersbourg à sa manière et dont la famille m’a accueillie à bras ouverts : j’ai eu la chance de vivre parmi eux et de vivre comme eux un certain temps.
Cette expérience s’est renouvelée les mois suivants alors que je me trouvais à Irkoutsk pour y effectuer mon stage au sein d’un Touroperator réceptif francophone (BaikalNature).
Tout devenait tout de suite plus simple, que ce soit pour trouver des informations ou programmer un séjour au Baïkal.
Ce qui ne représentait que quelques lignes de mon carnet d’adresse est devenu la meilleure expérience qu’il m’ait été donné de vivre à l’étranger. Ces instants précieux je les ai vécus et je les garde en mémoire. Et aujourd’hui je suis déterminée à continuer de tisser des liens avec la Russie, ce pays immense, et avec ses habitants qui ont, je le pense, beaucoup à nous apporter.
Chloé Bosquain